Créations
FATA MORGANA
Performance interactive mêlant danse, vidéo et réalité plus ou moins virtuelle.
Avec les trucages visuels rendus de plus en plus accessibles par l’intelligence artificielle, la désinformation est devenue une arme. Dès lors, comment faire pour appréhender l’image différemment ? La question a inspiré à Étienne Rochefort la pièce Fata Morgana qui, comme sa précédente création Bugging, sonde les dérèglements de notre monde. Sur scène, deux interprètes venues des danses urbaines et notamment du popping poussent la rigueur du mouvement jusqu’à l’hallucination visuelle, amplifiée par la musique de Mondkopf. Synchronisation, décalage, écho, arrêt sur image… S’agit-il bien de deux corps face à nous ?
UNBLOCK PROJECT
Une immersion dans un imaginaire interrogeant notre société co-pensé par un collectif d’artistes. Une performance mêlant musique, danse et vidéo. Une sortie de cadre pour Etienne Rochefort, chef d’orchestre de ce projet, qui fait du décloisonnement son nouvel objectif. Ce spectacle proposé conjointement aux scènes nationales et aux scènes musicales créé une passerelle entre le monde du théâtre et de la musique, autant au niveau des publics que des partenaires.
FOCUS
Ce projet est plus spécifiquement à destination des danses urbaines. Familier de ces disciplines nous avons rencontré 5 jeunes danseurs Strasbourgeois afin de partager avec eux l’expérience d’une pièce collective et les mettre en avant, faire un focus. Dans cette aventure d’introspection de leur identité de danseur ils seront accompagnés par deux danseuses de la compagnie.
Au-delà de la pratique d’une discipline et de l’esthétique qui lui est propre, comme le popping ou le krump par exemple, il y a, de manière sous-jacente, des singularités liées à nos parcours, à nos histoires personnelles, à notre corps ou à nos blessures, qui nous identifient, nous caractérisent et font de chacun d’entre nous un danseur singulier, unique. C’est ce travail que nous avons proposé de partager avec ces jeunes danseurs. Un travail de laboratoire et d’épure afin d’explorer les couleurs et les énergies qui prédominent pour chacun.
Ce travail touche à l’intime et à l’émotion car lorsque l’on fouille et cherche sa danse, celle qui nous identifie parmi toutes les autres, c’est aussi son histoire que l’on raconte. Ce travail de recherche personnel s’accompagne d’un autre défi que nous relevons, celle du partage et du collectif, et montrer comment chacune de ces différences peut nourrir un projet commun.
PREQUEL
En rencontrant Etienne Rochefort, il est difficile de na pas remarquer ses tics. Lui, s’est interrogé sur ces mouvements syncopés, proches du réflexe et générés par son corps depuis son plus jeune âge. Ont-ils une utilité ? une origine ? une signification ?
Aujourd’hui le chorégraphe, part du postulat que le tic est en fait une alarme innée du corps humain. C’est le corps qui s’affranchit de son assignation pour nous dire quelque chose. Face aux situations de crises actuelles, et à la plus inédite d’entre elles (l’inexorable changement climatique en cours), un système d’alerte, niché au plus profond de nous et resté en sommeil jusqu’à aujourd’hui, va, dans un ultime et inconscient réflexe corporel, s’activer.
Ainsi, avec PREQUEL, Etienne Rochefort va capter les tics, rictus et bugs des corps, il explore différentes interprétations du « bugging », une danse de son invention.
BUGGING
Bugging est une pièce qui met en scène 9 jeunes danseurs.
Ils proviennent tous des danses récentes dites danses urbaines et, pour la plupart, de la scène underground et des battles. Rassembler ces communautés et leur proposer un projet commun, leur proposer de travailler ensemble, de danser ensemble constitue déjà un propos artistique voire une revendication politique. Le faire ensemble.
- Breakdance, popping, hip hop freestyle, house, krump, voguing, twerk – Toutes ces danses ont deux points en commun :
Elles s’inscrivent toutes en réaction, en réponse, voire en rébellion face à nos fractures sociales. Discrimination raciale ou sexuelle, racisme, homophobie, inégalités, violences, hypersexualisation …
Elles manifestent toutes une énergie commune, une matière corporelle, que nous qualifions de bug (spasme, pop, mouvements contradictoires etc…)
Ces danses reflètent notre monde, notre monde contemporain, un monde qui bug.
PORTRAITS
De l’image à la danse, la démarche d’Etienne Rochefort, marque une première étape. Son intention : créer pour et avec des danseurs rencontrés à Strasbourg et dans ses environs. Ces « portraits dansés » sont chorégraphiés sous la forme inédite d’un documentaire qui marie séquences vidéo filmées et présence en scène de quatre interprètes.
Tout d’abord privilégier les échanges pour réaliser en vidéo des portraits. Quinze danseurs amateurs se sont prêtés au jeu du chorégraphe en plus des quatre interprètes professionnels que l’on retrouve au plateau. Un désir premier a porté ce projet : créer des récits de vie dansés à partir de chaque personnalité rencontrée puis imaginer une histoire où le parcours de chacun devient le support d’une nouvelle narration. Réaliser des ambiances changeantes, oscillant entre réalisme et décalages, dont les effets sont en partie dus au mixage sonore et aux alliages de danses composites que le chorégraphe privilégie.
ÉPIDÉMIA
La danse, en révélateur onirique du monde et de son époque, agit en buvard. A l’heure de l’anthropocène, elle absorbe et recrache les dérèglements systémiques en cours sociétaux, économiques, climatiques – et nous les rend tangibles, nous les révèle. Ses courants actuels sont ainsi empreints, parfois de manière inconsciente, de ces dérèglements : ils portent et véhiculent malgré eux les déséquilibres en cours.
Tirant le fil de ce constat, ce film se propose d’imaginer l’émergence subite d’une faculté humaine oubliée jusque-là, portant les corps à prendre le pouvoir. C’est ainsi que les corps de 2022 se mettent aléatoirement en mouvement, sans maîtrise aucune de leur propriétaire, traversés par des sortes de bugs physiques, à l’image de l’épidémie dansante qui frappa la population de Strasbourg en 1518 en réaction à la famine et à la misère d’alors.
OÏKOS LOGOS
OIKOS LOGOS fouille les relations qu’entretiennent les êtres vivants, entre eux, et avec l’environnement, sous le prisme de la grande échelle de l’Histoire et de l’EVOLUTION. A l’image des matriocklas les degrés de lecture de cette pièce se déclinent les uns après les autres, ou les uns dans les autres.
LA MAISON, ainsi que les individus qui l’habitent, est une allégorie de l’histoire et de l’environnement. La dispute pendant le repas pourrait bien devenir le tsunami qui emportera l’humanité. Les personnages apparaissent humains et narratifs puis se fondent en matière corporelle et musicale, teintée de virtuosité et d’émotion.
VESTIGE
Le projet VESTIGE réside dans la construction de plusieurs formes courtes, de 10 à 20 minutes, mettant en scène pour chacune d’entre elles un(e) danseur(se) et un musicien.
L’objectif commun à toutes ces formes est de centrer le processus d’écriture sur la singularité de chaque interprète. Contrairement à la création précédente, WORMHOLE, où il s’agissait majoritairement de transmission, nous avons souhaité inverser le processus
et partir des spécificités des danseurs, de leur matière.
S’en est suivi un travail d’épure, de retour à l’essentiel, afin d’identifier la couleur et l’énergie brute les plus caractéristiques de chaque danseur, ce qui nous a permis d’élaborer comme des « cartes d’identité » dansées.
WORMHOLE
Cette nouvelle création se situe dans le sillage de la précédente pièce 2#DAMON, mais sans en être la suite.
Créer en combinant la lumière avec notre gestuelle a été notre premier axe de recherche. De ces travaux a résulté une esthétique surréaliste, presque hallucinatoire, proche de l’illusion d’optique. Un monde plastique, voisin de l’animation et du dessin animé, orienté naturellement, de par nos influences, vers l’univers du manga.
Aujourd’hui, notre objectif est de défier la perception, d’emmener le spectateur dans un univers nouveau sans point d’ancrage comme dans un Trou de ver ou Wormhole. Dans ces trous noirs, les lois de la physique ne s’appliquent plus. A notre échelle, c’est bien le but que nous poursuivons : inverser le temps, inviter le spectateur à s’interroger sur cet inconnu.
2#Damon
2#DAMON est une création générationnelle dans laquelle danse et lumière deviennent matière indissociables. Elles fusionnent dans une atmosphère cinématographique, parfois proche du dessin animé et plus particulièrement du manga.
Alors les corps ne sont plus humains, la gestuelle est robotique, la plastique du mouvement, irréelle. L’hallucination s’installe.
Ce projet, chorégraphié et interprété par Etienne Rochefort et Jérôme Douablin, met en scène un danseur et son clone, son double. Un personnage qui pourrait évoquer la solitude, l’introspection et les démons qui lui sont liés. Peut-être un reflet des questionnements d’une génération. Avec cette quatrième création, la compagnie bisontine 1 des Si, affirme davantage son identité artistique, cherche avant tout à défendre une démarche esthétique.
Un spectacle qui traite du sensible, à la manière d’une œuvre plastique, à la recherche d’émotions et de sensations.