Wormhole
Intention
Cette nouvelle création se situe dans le sillage de la précédente pièce 2#DAMON, mais sans en être la suite.
Créer en combinant la lumière avec notre gestuelle a été notre premier axe de recherche. De ces travaux a résulté une esthétique surréaliste, presque hallucinatoire, proche de l’illusion d’optique. Un monde plastique, voisin de l’animation et du dessin animé, orienté naturellement, de par nos influences, vers l’univers du manga.
Aujourd’hui, notre objectif est de défier la perception, d’emmener le spectateur dans un univers nouveau sans point d’ancrage. Dans cette perspective, nous pensons appeler ce spectacle Trou de ver ou Wormhole par association d’idée avec la notion de trou noir. Les scientifiques expliquent que cette notion est bien réelle et que, dans ces trous noirs, les lois de la physique ne s’appliquent plus. A notre échelle, c’est bien le but que nous poursuivons : inverser le temps, inviter le spectateur à s’interroger sur cet inconnu.
Dans Trou de ver ou Wormhole, l’idée d’expérimenter les possibilités offertes par la lumière est toujours présente mais uniquement pour souligner le particularisme de la gestuelle adoptée par la Compagnie 1 Des Si : fragmentation et défragmentation du mouvement, décomposition, pixellisation, ralenti, « rembobinage », danse-vidéo… toute une recherche sur la matière et le mouvement et sur l’altération de la réalité.
De nouvelles interrogations viennent prolonger la thématique de l’identité soulevée dans 2#Damon. Aux première questions posées : « Qui ? Comment ?» s’ajoutent les suivantes : « Où ? Quand ? ». Cette création est donc centrée sur la notion d’espace- temps.

Thématique
Nous avons choisi de travailler sur la notion d’espace-temps et d’en bousculer les repères. En provoquant une impression de « déréalisation » ou de « déshumanisation » des corps qui fusionneront avec la musique et la lumière afin de faire oublier au spectateur la danse en le projetant dans un film sans début, ni fin : comment un même personnage peut-il se trouver à deux endroits au même moment ? Et que signifie au « même moment » ? Est-ce une construction de notre imaginaire ou une réalité tangible ? Pourquoi cette impression de « déjà vu » ? Est- ce le début, la fin ? La sensation de déroulement du spectacle s’effacera derrière ces questionnements. C’est donc la réalité telle que nous la percevons qui sera bousculée, malmenée.
Au-delà de l’atteinte à notre perception de la réalité, c’est aussi la question des pouvoirs de l’homme qui est suggérée : de l’homme qui sort de sa condition – du surhomme qui parvient à s’extraire de son carcan, à sortir de son univers pour entrer dans une nouvelle dimension libérée de toute temporalité.

Processus de création
Il y aura la participation de cinq danseurs. Ce chiffre n’a pas été choisi au hasard, il nous semble nécessaire pour favoriser et combiner davantage la richesse des corps. C’est aussi une façon d’ajouter de nouvelles notes à notre partition en exploitant la diversité des corps. L’idée est de produire un effet plastique, irréel, qui fera oublier au spectateur la danse pour le projeter dans un véritable film où les notions d’espace et de temps seront perturbées.
Dans notre dernier spectacle, nous avons intégré un travail de composition en cours de recherche. Dans celui-ci nous avons intégré dès le commencement notre compositeur à ce travail afin que la musique et les corps fusionnent de la manière la plus parfaite possible.
En général, le travail de la compagnie 1 Des Si est nourri par de nombreuses références cinématographiques diverses et variées (films d’animation et mangas pour 2#DAMON). Cette création se réfère :
- Sur le fond, à des films comme ENEMY de Denis Villeneuve ou plus anciennement METROPOLIS de Fritz Lang (1927) qui traitent de l’identité, du double, de l’homme.
- Sur la forme, à des œuvres populaires telles que INTERSTELLAR de Christopher Nolan ou plus intimistes comme TRIANGLE de Christopher Smith qui réinterrogent la notion d’espace-temps.

Le teaser
Trou de ver – petit complément
Un trou de ver formerait un raccourci à travers l’espace-temps. Pour le représenter plus simplement, on peut se représenter l’espace-temps non en quatre dimensions mais en deux dimensions, à la manière d’un tapis ou d’une feuille de papier. La surface de cette feuille serait pliée sur elle-même dans un espace à trois dimensions.

L’utilisation du raccourci « trou de ver » permettrait un voyage du point A directement au point B en un temps considérablement réduit par rapport au temps qu’il faudrait pour parcourir la distance séparant ces deux points de manière linéaire, à la surface de la feuille. Visuellement, il faut s’imaginer voyager non pas à la surface de la feuille de papier, mais à travers le trou de ver ; la feuille étant repliée sur elle- même permet au point A de toucher directement le point B. La rencontre des deux points serait le trou de ver.

L’utilisation d’un trou de ver permettrait le voyage d’un point de l’espace à un autre (déplacement dans l’espace), le voyage d’un point à l’autre du temps (déplacement dans le temps) et le voyage d’un point de l’espace-temps à un autre (déplacement à travers l’espace et en même temps à travers le temps).
Lien : https://youtu.be/PGZfC_NDyfE
Distribution FOCUS
Mise en scène et chorégraphie : Étienne ROCHEFORT
Aide à la mise en scène : Jérôme DOUABLIN
Lumières : Odile RIBIERE
Musique : Jimmy FEBVAY
Costumes : Mathilde MARIE
Interprétation : Etienne ROCHEFORT, Marino VANNA, Maxime COZIC, Florian ALBIN et Nathanaël LECOEUR
Production FOCUS
Le Centre Culturel André Malraux | Scène nationale de Vandœuvre-lès-Nancy
Pôle Sud | CDCN de Strasbourg
Les 2 Scènes | Scène nationale de Besançon
Petit Théâtre de la Bouloie | CROUS de Besançon
Accueil en résidence à VIADANSE | CCN de Belfort
Avec le soutien de | Ministère de la Culture – Drac de Franche-Comté | Ville de Besançon | Région Bourgogne- Franche-Comté | Département du Doubs Avec l’aide de l’Adami