FATA MORGANA
« Je suis issu d’une génération pour laquelle l’image a fait office d’information. J’ai été habitué, conditionné, à ce que l’image illustre des faits ou des évènements censés être une réalité à travers le monde. Conscient du fait que ces images aient été choisies, orientés, qu’elles puissent être alarmistes, racoleuses ou anxiogènes, elles étaient néanmoins réelles. Les trucages, s’il y en avait, étaient vite décelés et les sources d’information, beaucoup moins nombreuses qu’aujourd’hui, étaient par conséquent plus facile à analyser.
Il en est tout autre désormais. Internet a démultiplié l’information et la communication est devenue infinie. Nous pouvons encore nous questionner sur le choix des informations qui nous sont proposées mais plus encore désormais sur leur véracité. Et l’image qui pouvait appuyer l’information comme une sorte de preuve ne l’est plus, au contraire.
Internet a rendu les sources d’information infinies et placées quasiment sur le même pied d’égalité toute provenance. Tout le monde informe tout le monde.
Les fakes news sont devenus virales. La désinformation est devenue une arme et les intelligences artificielles ont rendu accessible à chacun le trucage des images, qu’elles soient fixes ou animées (vidéos, films…)
Il faut aujourd’hui changer d’habitus.
Qu’en est-il de notre jeunesse, comment est-elle exposée, a-t-elle conscience de ce sujet ?
Comment parvenir à ce que l’image soient appréhendée différemment ?
Ce sont ces questionnements qui ont inspiré notre projet : FATA MORGANA»
Étienne Rochefort



Le teaser
Axes de travail
3 composantes intrinsèquement reliées constituent l’architecture de ce projet : le corps, la vidéo ainsi que l’interactivité avec le public.
Danse
Il s’agit d’une pièce pour deux interprètes féminines. Megan Deprez et Marine Wronisowski. Le travail du corps consiste à pousser la rigueur du mouvement jusqu’à se rapprocher de l’hallucination visuelle. Défier la réalité. Des exercices dont ces deux interprètes ont les codes. Provenant des danses urbaines, et notamment du popping et de l’animation, Megan et Marine ont les armes nécessaires à l’élaboration d’un tel travail chorégraphique.
Synchronisation du mouvement, désynchronisation, décalages, écho…, arrêt sur image, autant de procédés jouant avec nos habitudes visuelles liées à l’image.
Observe-t-on deux corps face à nous ou s’agit-il d’une vidéo ?
Vidéo
Fort de nos expériences précédentes avec les deux réalisateurs Grégoire Couvert et Grégoire Orio, et au vu de la thématique, il était indispensable de travailler avec la vidéo sur 2 plans :
- Environnement extérieur Il s’agit ici de créer un environnement cinématographique autour de la pièce, diffusé en particulier sur les réseaux sociaux, afin de sensibiliser et aller chercher le public
- Environnement intérieur Plus qu’un supplément nous permettant de poser des ambiances scénographiques, l’expérience vidéo nous permet de jouer avec les deux corps présents sur scène et repousser encore les limites de la perception visuelle et de son interprétation
Participation
L’interaction avec le public devient récurrente dans notre travail et nous souhaitons l’intégrer dans le processus créatif. Sur chacune de nos représentations nous proposons un travail filmé avec un groupe de participant en amont de la pièce. Ce travail, anticipé dans le processus d’écriture, sera intégré au plateau lors de la représentation.


Distribution FATA MORGANA
Chorégraphie & mise en scène : Etienne Rochefort; Interprétation : Megan Deprez et Marine Wroniszewski; Création musicale : Mondkopf; Création vidéo : Grégoire Orio et Grégoire; Création lumière : Olivier Bauer; Son : Bertrand Charret; Scénographie : Etienne Rochefort, Olivier Bauer, Grégoire Orio et Grégoire Couvert
Production FATA MORGANA
De la Compagnie 1 des Si en coproduction avec MA Scène Nationale – Pays de Montbéliard, Les 2 Scènes – Scène nationale de Besançon, Le Dancing – CDCN de Bourgogne-Franche-Comté à Dijon, VIADANSE – CCN de Bourgogne-Franche-Comté à Belfort et Le Théâtre, scène Nationale de Mâcon.
La compagnie 1 des Si est soutenue par le Ministère de la Culture, Drac de Bourgogne Franche-Comté, par la Région Bourgogne-Franche-Comté, par le Département du Doubs et par la Ville de Besançon.